Rendez-vous est donné mardi 14 octobre 2025 à 10h
📍 Devant le 2A, rue de la Pépinière – 13004 Marseille

Ci-dessous le Communiqué de Marsmob, en soutien à l’appel de ce collectif

COMMUNIQUE DE PRESSE

Les portails ferment les chemins du quotidien : quand la ville se clôture, ce sont les habitants qui subissent.
À Marseille, la multiplication des clôtures et portails privatifs bouleverse profondément la vie quotidienne des habitants. L’exemple récent des Jardins des Chutes-Lavie, où un portail interdit désormais le passage entre deux rues, illustre cette tendance lourde qui perdure : celle d’une fragmentation urbaine qui sape la mobilité piétonne, la cohésion sociale et l’accès aux services publics de proximité.

Pour « protéger » une résidence d’environ 38 logements privatifs, patrimoine vendu par Habitat Marseille Provence (HMP), c’est tout un quartier de près de 7 000 habitants qui se retrouve entravé dans ses déplacements. Les locataires HMP des immeubles voisins, pourtant majoritaires dans le périmètre initial, n’ont pas été consultés lors du vote de fermeture.
Et HMP, qui détenait 62 % des voix en assemblée, a voté en faveur de la fermeture, s’alignant sur la position d’une minorité de copropriétaires privés.
Le résultat est absurde : pour rejoindre un service public situé à quelques dizaines de mètres — crèche municipale, jardin public, centre municipal d’animation ou ancienne école maternelle — les habitants doivent désormais emprunter le boulevard Guigou, une voie pentue, sans trottoirs adaptés, rallongeant un trajet de 2 à plus de 15 minutes pour les familles, les personnes âgées et les enfants.

Ce n’est pas un simple fait divers, mais le symptôme d’une ville qui se replie sur elle-même. Comme l’ont analysé de nombreux chercheurs géographes tels que Julien Dario, Damien Rouquier, Sébastien Bridier ou encore Élisabeth Dorier, ces clôtures et barrières matérialisent les fractures sociales et territoriales : elles traduisent une privatisation rampante de l’espace urbain, souvent justifiée par un discours sécuritaire, mais dont les effets sont profondément inégalitaires. La rue, espace collectif, devient un territoire défendu ; la marche, pourtant la forme de mobilité la plus universelle, devient un parcours du combattant.

Pour MarsMob, qui milite pour une ville marchable, respirable, ouverte et solidaire, ces situations sont inacceptables. La fermeture de passages publics ou d’axes piétonniers doit être strictement encadrée, et toute entrave à la circulation piétonne vers les écoles, crèches ou équipements publics doit être considérée comme une atteinte à la mobilité de proximité et au droit à la ville.
MarsMob appelle la Ville de Marseille, les bailleurs sociaux et les associations d’habitants à se saisir de ces situations pour rétablir les continuités piétonnes, rouvrir les passages publics, et inscrire dans chaque projet urbain le principe d’accessibilité pédestre universelle.
« Fermer un passage, c’est fermer un accès à l’école. La ville doit rester un espace commun, ouvert à tous les enfants et à toutes les familles. » Arnaud Dupleix, représentant FCPE 13, membre de MarsMob.
MarsMob portera cette exigence dans le débat municipal à venir, pour que Marseille reste une ville qui se traverse, qui se vit et qui se partage.

Nous serons donc présents mardi 14 octobre à 10h en soutien du collectif des habitants des Chutes-Lavie devant le 2A, rue de la Pépinière 13004 Marseille.

Contacts : MarsMob : contact@marsmob.fr, https://marsmob.fr/ — Arnaud Dupleix, FCPE13 fcpe.marseille@gmail.com, 06 95 98 94 11 — Collectif des habitants des Chutes-Lavie : collectifchuteslavie@gmail.com, 06 51 41 53 31.

Article de presse sur le sujet : quand un portail divise les chutes Lavie