Le 10 mai 2025, nous nous sommes retrouvés sur le Cours Mirabeau devant la Société Générale d’abord, puis la Banque Populaire Méditerranée ensuite pour dénoncer le financement par ces banques de projets hautement climaticides, au détriment de l’avenir de tous et toutes.

Les images de notre action ci-dessous et une vidéo en pièce jointe.

Pour puiser dans le sous-sol des sources d’énergie fossiles (pétrole, gaz ou uranium... ) il faut investir de l’argent.

Comment se financent les Compagnies pétrolières et gazières ?

– Par des prêts bancaires (financements directs)
– Par des financements sur les marchés financiers (financements indirects) : achat d’obligations ou actions d’entreprises exploitant les énergies fossiles).
– Mais aussi, par l’autofinancement lorsque leurs bénéfices sont au top niveau

C’est ainsi que la baisse globale de 67.8 % en deux ans des financements mondiaux aux 12 principales compagnies pétrolières et gazières ne correspond pas à une baisse de production, mais à une meilleure capacité à s’autofinancer grâce à l’augmentation du prix de l’énergie.

Pour autant, les financements par les banques se poursuivent.

Pour ce qui concerne les 4 grandes banques françaises : BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale et BPCE (Banque Populaire/Caisse d’Epargne) le financement des énergies fossiles s’est infléchi en 2023, passant de 50.2 milliards de dollars en 2022 à 39.4 milliards de dollars en 2023 pour l’existant et concernant les projets d’expansion, passant de 23.7 milliards à 14.3 milliards de dollars.

BNP PARIBAS et CREDIT AGRICOLE ont annoncé l’arrêt du financement d’obligations de projets d’extraction d’énergie fossile. Rappelons cependant que les financements de projets précis ne représentent en moyenne que 4 % des financements, la majorité des financements étant globaux...

SOCIETE GENERALE et BPCE quant à elles, ont respectivement soutenu 4 (3 obligations) et 10 (8 obligations et 2 prêts) entreprises pétrogazières entre janvier et août 2024.
BPCE a ainsi soutenu en 2024 de nombreux opérateurs pétrogaziers dont Energy Transfer qui est à l’origine de la procédure bâillon contre GreenPeace.
BPCE est également la seule banque française à ne pas s’être donnée de cibles de décarbonation en pourcentage de baisse de financement pour le secteur pétro-gazier.
SG est mal partie pour respecter ses objectifs affichés de réduction : 50 % d’ici 2025 et 80 % d’ici 2030.

Ces 2 banques continuent de financer des "bombes carbones", c’est à dire les plus gros projets d’extraction d’énergies fossiles, dont les émissions potentielles dépasseraient 1 gigatonne de CO2 sur leur durée d’exploitation...

Ce pourquoi, nous les avons ciblées dans le cadre de la Campagne nationale d’Attac France contre les Banques Toxiques.

Les propositions d’ATTAC :

1 - Imposer à chaque banque la mise en place obligatoire d’un "plan de transition" (programmer la décarbonation progressive de l’ensemble des financements)

2 - Renforcer les normes et la régulation du système bancaire :
* renforcer les règles "prudentielles" destinées à amener les banques à se protéger contre les risques auxquels elles sont susceptibles d’être exposées : certains financements devront être considérés comme risqués au regard des risques climatiques
* Obliger les banques à appliquer la directive européenne sur le devoir de vigilance dont elles ont été largement exemptées avec l’appui des autorités françaises alors que paradoxalement, la loi française sur le devoir de vigilance de 2017 était plus avancée.

3 - Mise en place d’un pole bancaire public pour récupérer les actifs "sales" et réorienter les financements vers la transition écologique.

4 - Aller au delà des banques et viser également un contrôle sur les fonds d’investissement, les fonds de pension, les gestionnaires d’actifs (tels que BlackRock ou Amundi) et les Sociétés d’assurances (telles qu’Axa en France) qui eux-aussi financent des projets fossiles et des industries pétro-gazières.

Pour tout ça, la mobilisation citoyenne est indispensable, rejoignez-nous, on a besoin d’adhésions pour nous soutenir, de militants actifs pour faire vivre notre association et mener ces combats dans l’opinion !

L’avenir reste entre nos mains !

Pour voir la vidéo, cliquez ci-dessous :