Loi de financement de la Sécurité sociale 2025 : la santé publique sous tension
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Loi de financement de la Sécurité sociale 2025 : la santé publique sous tension
En 2024, le premier tournant budgétaire austéritaire post-covid est pris. La Loi de Finance (LF) 2024 fixe l’objectif de déficit public à 4,4% du PIB contre 4,9% en 2023. Avec un déficit final de 6,1% du PIB en 2024, la cible fut complètement manquée car cette dernière était trop présomptueuse au regard du véritable déficit public enregistré en 2023, soit 5,5% du PIB.
Le mauvais résultat budgétaire de 2024 joint à une dette publique élevée (115,5% du PIB) ont conduit la Commission européenne à faire entrer la France dans le cadre de la « procédure de déficit excessif ». Selon, les nouvelles règles, la France s’engage à réduire son déficit budgétaire d’au moins 0,5% par an. Le gouvernement Bayrou a fixé l’objectif du déficit public à 5,4% du PIB en 2025 (139 milliards d’euros Md€) afin de passer sous la barre de 3% en 2029. Pour y parvenir, l’austérité redouble, propulsant l’effort budgétaire à 50 Md€ en 2025 dont environ 30 Md € sur les dépenses et 20 Md€ de recettes supplémentaires (impôts et taxes). C’est le budget le plus austère depuis 25 ans avec un montant de 327,3 Md€ pour 2025 et il a été adopté sans surprise grâce au 49.3 !
De son côté, le budget 2025 de la Sécurité sociale augmente peu sur un an : +3,2% (+5,3% entre 2023 et 2024). Bien qu’atteignant 666 Md€ , il est sous dimensionné face aux besoins croissants de la population ; notamment dans le secteur de la santé. Ses deux plus gros postes sont : les retraites (304 Md€) et l’assurance maladie (environ 262 Md€). La santé y occupe donc une large place.
Document ci-joint
– Le trou de la Sécurité sociale sciemment creusé
– Des dépenses maladie insuffisantes
– Haro sur les arrêts maladie
– Deux sources d’économies abandonnées sous la pression
– Gratter encore quelques sous
Evelyne Dourille-Feer et François Feer/ TSPS /Mars 2025