STOP EACOP ! LE PROJET DE PINE-LINE CHAUFFE DE TOTAL ENERGIES à travers l’Ouganda et la Tanzanie
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Article rédigé à partir du site de la campagne Stop Eacop !
Vous retrouverez le contenu de cet article et plus encore ici : https://www.stopeacop.net/
EACOP pour « East African Crude Oil Pipeline ».
Il s’agit de la construction d’un oléoduc, (canalisation destinée au transport du pétrole) extrêmement long (1 444 km), chauffé, qui traverserait l’Ouganda et la Tanzanie.
TotalEnergies, le géant multinational Français du pétrole est l’instigateur principal de ce projet. À ses côtés, une autre multinationale d’État : la China National Offshore Oil Corporation (CNOOC). Ces deux entreprises détiennent des licences d’extraction de pétrole en Ouganda, mais le forage ne pourra commencer qu’une fois EACOP construit. C’est la seule façon d’exporter le pétrole en dehors du pays, pour l’exploiter et le vendre à l’international. Le projet est prévu pour transporter l’équivalent de 216 000 barils de pétrole par jour.
Quant aux projets d’extractions pétrolières, TotalEnergies et la CNOOC prévoient de forer plus de 400 puits de pétrole essentiellement dans le parc national de Murchison Falls en Ouganda : un parc naturel magnifique traversé par le Victoria Nile, attrait touristique de l’Ouganda ...
La construction du pipe-line menace de déplacer plus de 100 000 personnes en Ouganda et en Tanzanie, des milliers de familles, d’agriculteurs et d’éleveurs. Le projet a d’ailleurs déjà perturbé les moyens de subsistance de beaucoup d’entre eux.
S’il est autorisé à se construire, l’oléoduc mettra également en péril les ressources en eau et les zones humides en Ouganda et en Tanzanie. Il traversera plus de 200 rivières, mais également le bassin du lac Victoria, dont dépendent plus de 40 millions de personnes pour leur eau potable et leur production alimentaire. Un seul déversement ou une seule fuite pourrait avoir des effets absolument catastrophiques sur ces sources d’eau douce vitales et sur les millions de personnes qui en dépendent. La probabilité d’un déversement ou d’une fuite est élevée, non seulement en raison de dommages accidentels ou d’un mauvais entretien, mais aussi parce que le oléoduc traversera une zone sismique active qui connaît régulièrement des tremblements de terre.
Comme si cela ne suffisait pas, TotalEnergies et ses partenaires ont opté pour l’option la moins coûteuse, à savoir le creusement de tranchées à ciel ouvert, pour la quasi-totalité des traversées d’eau, au lieu de respecter les meilleures pratiques de l’industrie.
En construisant EACOP, TotalEnergies et la CNOOC s’apprêtent à déplacer des populations, à mettre en danger la faune et la flore et à rapprocher le monde d’une véritable catastrophe climatique.
Il est urgent d’agir :
- Pour les gens.
Les processus d’acquisition de terres et de réinstallation ont déjà commencé et les communautés font état d’un manque de transparence et de retards dans les compensations, ce qui a eu un impact sur les moyens de subsistance, a exacerbé l’insécurité alimentaire et a perturbé la fréquentation scolaire. Les propriétaires de terres locales qui résistent à ce processus ont été victimes d’intimidations et de manipulations, les obligeant à céder leurs terres en échange d’une indemnisation dérisoire.
Les multinationales pétrolières ont fait toutes sortes de promesses vides aux populations de l’Ouganda et des pays voisins, mais en réalité, ce projet ne vise qu’à extraire le plus de profits privés possible.
- Pour la biodiversité.
EACOP menace l’une des régions du monde les plus diversifiées sur le plan écologique et les plus riches en faune sauvage.
Sur son trajet entre l’Ouganda et la côte tanzanienne, l’oléoduc traversera de nombreux habitats où vivent des animaux emblématiques et menacés, tels que des lions, des élans, des petits koudous, des buffles, des impalas, des hippopotames, des girafes, des antilopes rouannes, des sitatungas, des sables, des zèbres, des oryctéropes et des singes colobes rouges.
Près de 2 000 kilomètres carrés d’habitats sauvages protégés : parc national de Murchison Falls, réserve forestière de Taala, forêt de Bugoma, réserve de chasse de Biharamulo. Il s’agit de réserves essentielles à la préservation d’espèces vulnérables telles que le chimpanzé oriental et l’éléphant d’Afrique, deux espèces inscrites sur la « liste rouge » des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
La construction d’une vaste ligne d’espace ouvert deviendra un obstacle majeur pour de nombreux animaux - en particulier les mammifères et les oiseaux - pour accéder à la nourriture se situant de l’autre côté.
- Pour le climat.
Les rapports du GIEC et de la communauté scientifique sont très claires : plus aucun nouveau projet pétrolier et gazier ne doit démarrer pour espérer limiter l’augmentation de la température à +1,5°C ou 2°.
Que faire ?
Tout le monde peut a minima signer cette pétition :
https://secure.avaaz.org/campaign/e...
Un procès en cours : Les organisations Survie et les Amis de la Terre France ont saisi la Justice française sur le fondement de la loi du 27 mars 2017, sur le devoir de vigilance et la responsabilité des entreprises pour tenter d’empêcher TotalEnergies de mettre en danger ou de causer des dommages irréversibles aux communautés locales, à la biodiversité, à l’environnement et au climat.
Des actions pour faire connaître le projet, pour faire pression sur les financeurs, ou les assureurs de TotalEnergies pour qu’ils refusent leur crédit à ce projet.
Et ça marche ! Le projet qui devait être ficelé pour la mi-2022 ne l’est toujours pas : des banques, des assurances se sont déjà engagées, sur pression de la rue et de l’opinion publique, à ne pas soutenir ou garantir le projet Eacop ;
Le principal financeur de TotalEnergies, c’est le Crédit Agricole ou son fonds Amundi. Il est indispensable de faire campagne pour obtenir le désinvestissement des énergies fossiles.
Il est possible de gagner !