Contamination
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Contamination
On connait le véhicule, ces particules de gouttelettes salivaires qui survivent plusieurs heures et peuvent être manuportées. On connait l’origine, une histoire de chauve-souris chinoises qui auraient fricoté avec des pangolins écaillés avant d’être becquetées par un patient zéro sortant de son labo, je dis ça je dis rien. On sait aussi les parcours et les lieux de propagation, clusters et autres foyers évangéliques, pardon épidémiques, campagnes électorales ou manifestations publiques. Rythme de propagation, pic épidémique, risques et précautions : on sait tout ça. Mais la durée, nenni. On parle du jour où la majorité étant immunisée, le virus en sera tout décontenancé, mais on n’exclut pas pour autant les risques de résurgence. Quant au traitement, n’en parlons pas, ça polémique, ça pétitionne, ça affirme et dément, ça prouve et suppute, ça explore tandis qu’on expectore (au creux du coude, beurk). Franchement, je ne voudrais pas être à la place des décidors mais quand même, et je dis ça sans y mettre les gants ni masquer la réalité, il faudrait au moins être équipés. Et s’occuper aussi des autres formes de contamination. Tous ces virus de la désinformation qui s’incrustent en nous, ces virus du double langage et de la fausse empathie, ces virus complotistes, faut aussi se les cogner. Il y a urgence à trouver un vaccin. Contre eux aussi.
José Rose.