Contrat d’Inactivité
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Contrat d’inactivité
Et si maintenant je n’écrivais qu’un peu, sur moi !
Depuis 15 ans de retraite, le confinement est déjà un peu à l’ordre du jour. Se fabriquer un emploi du temps, à quoi bon, puisque il n’y a pas d’impératif catégorique à parler proprement, philosophiquement. J’en connais plus d’un qui se posent la question, que vais je faire de mes dix doigts, à la retraite ?
S’infliger un contrat par une mutuelle acceptation pour le bonheur d’être actif, et se regarder dans la glace tous les matins, (même si je ne me rase pas ), et se poser la question, l’ais-je bien rempli, et vérifié ? Les conséquences d’une éventuelle dérogation, une distorsion même temporaire, faut-il en référer aux autorités dites supérieures, pour en subir un blâme par retour de bâton.
L’obligation d’avoir eu un « TRAVAIL », reste l’élément le plus fondamental, rentabilité économique de première nécessité, « OBLIGE », ce temps occupé, et bien occupé. La culpabilisation d’être du monde, dans le monde, force cette chose. Cette chose enlevée, qu’en reste t-il à faire ? C’est le faire qui pose problèmes . Et faire quoi ?
Depuis une cinquantaine d’années, ( et oui le temps passe vite ), les activités de l’ensemble de nous tous, dégradent notre environnement, ( ce qui est juste autour de nous ), et on regarde stupéfait, ce qui change, avec la mémoire des autres.
Le colibri est fatigué, de n’avoir pas vu les bonnes choses au bon moment, le « CHOIX » de l’occupation, n’était pas à l’ordre du jour du moment, il fallait être rentable pour l’ensemble. Et de constater que l’essentiel manque, un respect certain.
Ne rien faire est une chose admise, tolérée, mais se l’entendre dire, forcée, restez chez vous, on s’occupe du reste. Le poids de l’obligation d’être séquestré.
Les flics circulent verbalisent, et le ministre montre les chiffres des réfractaires à l’immobilisme, les réfractaires à la sédentarisation forcée, contrôlée.
La dénonciation facile, comment vous êtes sortis ? Vos achats ne sont pas de premières nécessités !
La dite autorité casse l’évolution, l’adaptation à cette chose qui fait la différence, que
la terre n’est pas infinie.
Par personnes interposées, mes parents du temps des années froides, verdâtres, de dénonciations, de vérifications d’identité, de mesures de confinement, l’occupation à ne rien envisager, ne pas programmer tel était ce passé. Ils m’ont appris à cet isolement, et s’en échapper était la crainte d’un avenir incertain. Ne pas parler aux voisins était de rigueur, une obligation, de crainte d’être considéré comme opposé à la légalisation du chef. Les dénonciations étaient coutumières pour pas de grandes choses. Et en plus, il n’y avait rien à manger, avec des tickets, pas plus pas moins, sauf pour le marché noir.
J’ai froid aux pieds.
Jacques Henri COMBES,9 avril 2020.