La complainte du confiné
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La complainte du confiné
Librement inspirée de la Complainte du progrès de Boris Vian, cette complainte trouve son origine dans l’histoire d’un lave-linge qui lâche, d’une tuyauterie qui pète, d’une coupure d’eau qui s’impose et tout ça en plein confinement… Y a du vécu !!!
Autrefois pour laver son peignoir
On filait au lavoir
Pour mieux prouver son ardeur
On battait le linge avec cœur
Maintenant c’est plus pareil
Ça change, ça change
Pour laver ses changes
On les glisse dans l’appareil
– Ah, Bidule !
Oui mais la machine
Elle nous a lâché
Elle venait pourtant pas d’Chine
Et il nous fallait la changer
Autrefois, s’il arrivait
Qu’on soit dans la galère
L’air lugubre on téléphonait
Et le livreur nous l’installait pépère
Maintenant c’est plus pareil
Ça change, ça change
On est tous confiné pareil
C’est pas facile de se faire livrer
– Ah, Bidule !
Viens me livrer
Et je te donnerai
Une p’tite commission
Une jolie gratification
Un bon bakchich
Une belle récompense
Un super pourliche
Qui te feront plus riche
Des tas de dons
Et des pelles de biftons
Une belle prime
Pour que tu trimes
Tout en gardant tes distances
Pour éviter le virus
Des mots qui réchauffent
Et pour te laver les mains
Un savon antibactérien
Un geste de toi, pas plus
Et nous serons heureux
Autrefois pour réparer on faisait le boulot
La tuyauterie a lâché
On a tenté et on a tout cassé
Et on a fini par couper l’eau
Maintenant c’est plus pareil
Ça change, ça change
On n’a pas fait de merveilles
C’est pas c’qui nous arrange
– Ah, Bidule !
Viens me dépanner
Et je te donnerai
Une p’tite commission
Une jolie gratification
Un bon bakchich
Une belle récompense
Un super pourliche
Qui te feront plus riche
Des tas de dons
Et des pelles de biftons
Une belle prime
Pour que tu trimes
Tout en gardant tes distances
Pour éviter le virus
Des mots qui réchauffent
Et pour te laver les mains
Un savon antibactérien
Un geste de toi, pas plus
Et nous serons heureux
Mais très très vite
On reçoit la visite
De gentils livreurs
Puis d’un super dépanneur
Alors on plaide
Pour qu’on s’entraide
Et l’on vit comme ça
Jusqu’à la prochaine fois
Et l’on vit comme ça
Peut-être encore un mois…
Dominique Satabin.