Le bouton « pause »
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Après le tourbillon de la vie, travail, trajets, militantisme, vie amicale et sentimentale, ménage, hygiène, approvisionnement et autres soins, le calme ne vient pas en un jour.
D’ailleurs, tout n’est pas arrêté. D’ailleurs, ce n’est pas vraiment calme.
Et jusqu’à ce dimanche 22 mars, l’ennui n’a pas du tout pointé le bout de son nez.
Mardi 17 : j’enchaîne mes deux boulots successifs, jusqu’à 18 h ; retour à pied munie du laisser-passer patronal. Pour la suite du mois de mars ce sera : 24 h/semaine en chômage partiel et 11 h/semaine en télétravail chez moi.
Mercredi 18 au matin : écouter les infos, réaliser la situation, accompagner ma mère.
14 h-18h : premier jour de télétravail
19h – 20 h 30 : réunion ZOOM avec ATTAC Genre national : Zoom pour tout le monde cette fois et à 20 h, interruption applaudissement chacune à sa fenêtre pour cet hommage aux soignant.es.
Jeudi 19 : ménage et rangement, surtout que j’accueille ce soir, ma fille avec sa petite chienne pour une durée indéterminée. Solidaires des soignants oui c’est sûr, mais bien inutiles aussi, avec notre fibre sociale qui nous ouvre d’habitude aux autres, au collectif et là, c’est l’isolement qui s’avère utile.
Vendredi 20 : nous reprenons nos marques toutes les deux : plus de 12 ans qu’elle est partie. Certes, nous avons bien passé quelques jours ensemble par ci par là, pour des vacances, mais là c’est pour du confinement et là, ça risque de durer.
Nous nous sommes trouvées un projet commun compatible avec le confinement, qui nécessite du temps alors que le temps hors travail est d’habitude trop précieux pour l’utiliser à une telle futilité : un jeûne.
Cette expérience ne fait de mal à personne et, paraît-il, fait du bien au corps. Une PAUSE pour la machine interne.
Christine Mead.