Une guerre peut en cacher une autre
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Une guerre peut en cacher une autre
En pleine « guerre » du covid-19, trois déclarations récentes de trois hauts responsables :
Le préfet de police de Paris : « Ceux qui sont aujourd’hui hospitalisés, ceux qu’on trouve dans les réanimations, ce sont ceux qui, au début du confinement, ne l’ont pas respecté ». Le même qui en novembre dernier rétorquait à une gilet jaune « Nous ne sommes pas dans le même camp, Madame ».
Le Directeur de l’Agence Régionale de Santé de l’Est : « Il n’y a pas de raison d’interrompre la suppression de postes et de lits au CHU de Nancy ». Limogé, il se défendra : « Je suis un fonctionnaire loyal ». Cet alibi me rappelle quelque chose.
La Président du MEDEF : « Il faudra bien se poser tôt ou tard la question du temps de travail, des jours fériés et des congés payés pour accompagner la reprise économique et faciliter, en travaillant un peu plus, la création de croissance supplémentaire »
En résumé, un best off de saillies idéologiques des dominants :
– le mépris envers les petits : Vous méritez ce qui vous arrive
– la vanité de la certitude :Je fais mon job, point barre.
– la perversité de la bonne conscience : Je me fiche de ce que vous vivez
Les dominés n’aiment pas être dominés et sont toujours en train de vouloir ne plus l’être. Les dominants sont donc en guerre constante pour le rester. D’où ce que Warren Buffet, crypto gauchiste internationaliste infiltré en vrai milliardaire américain, ranimant une vieille expression tombée en désuétude, appela « la guerre des classes ». Dans une célèbre interview sur CNN en 2005 il prédisait :
« Il y a une guerre des classes, c’est un fait. Mais c’est ma classe, la classe des riches, qui mène cette guerre et qui est en train de la gagner. »
Pas sûr. Vaincra bien qui vaincra le dernier.
Jacques Woda.