Pour réduire le trafic aérien
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Appel du Comité Local d’ATTAC Marseille à participer à l’enquête d’utilité publique concernant l’extension de l’aéroport de Marignane
L’Aéroport Marseille-Provence (AMP) a arrêté il y a deux ans un projet d’ensemble d’extension, visant à porter le nombre de passagers de 9,4 millions en 2018 à 16 millions en 2027 (qui serait la date de livraison de la dernière phase du projet).
Il envisageait donc une énorme progression - Roissy avec de gros travaux « ne prévoit que » 50% d’augmentation de passagers !
Un projet d’ensemble comportant 4 phases :
1.. 2021-2023 : Réalisation du nouveau bâtiment : le chantier « cœur d’aérogare »
(seul objet de l’enquête publique).
2. 2023-2024 : Redressement des « taxisways ».
3. 2025-2026 : Aires de stationnement (parkings).
4. 2026-2027 : Jetée d’embarquement permettant d’accueillir des avions long-courriers gros porteurs
Description du projet ici https://www.registre-numerique.fr/coeur-aeroport-marseille-provence/voir?complementaire=47
La première phase « Cœur d’aérogare » est soumise actuellement à enquête publique,
du 15 septembre au 16 octobre.
https://www.registre-numerique.fr/coeur-aeroport-marseille-provence/voir?complementaire=47)
• Ce projet est contraire aux engagements de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre,
• Il ignore l’urgence climatique, sans parler de l’impact sur l’écosystème local déjà très fragilisé,
• La plus grave crise jamais rencontrée par la filière aéronautique…
Peu importe !
• Qu’importe le rapport annuel 2020 du Haut conseil pour le climat (instance mise sur pied par le Pdt Macron) :
"S’agissant de l’aérien, il est nécessaire de redéfinir ses perspectives de façon concertée, rigoureuse et évaluée.
Une meilleure évaluation des effets directs et indirects du télétravail permettra de valoriser ce levier dans les déplacements du quotidien.
Quant au transport ferroviaire, porteur de fortes réductions d’émissions, il doit rattraper le retard d’investissement structurel qu’il a subi."
• Qu’importent les 7 propositions de la Convention Citoyenne, concernant l’aéronautique …
En dépit de l’urgence climatique et de la crise du trafic aérien, l’Aéroport Marseille Provence tient à son extension.
Pour réduire le trafic aérien,
soyons le plus nombreux possible à participer à l’enquête publique :
exprimez-vous sur le registre numérique :
https://www.registre-numerique.fr/coeur-aeroport-marseille-provence/deposer-son-observation
"Objet : rejet du projet d’extension du terminal 1 de l’Aéroport Marseille Provence
Vous trouverez ci-après des arguments que vous pouvez copier / coller dans l’espace arguments :
Liste non exhaustive d’arguments :
1- Parce que le seul moyen pour que le secteur de l’aviation prenne la trajectoire fixée par l’Accord de Paris au sein d’une réorganisation globale de la société est de diminuer drastiquement le trafic aérien. (Rapport BL Evolution)
2- Parce que la France est très en retard, par rapport à ses engagements, dans le contrôle des gaz à effet de serre, et que la part induite par le secteur aérien est de 4,5 à 7 % de l’empreinte carbone pour la France -selon les études-, et non 1 à 3% comme l’affirment les responsables de cette filière (qui ne prennent pas en compte les vols internationaux, ni d’autres effets).
3- Parce qu’une une forte hausse des émissions de l’aérien consisterait à reporter l’effort sur d’autres secteurs, ou pire encore, à nous éloigner un peu plus de l’objectif de maintenir un climat vivable pour les prochaines décennies.
4 Parce que la trajectoire actuelle de l’aviation nous emmène vers une augmentation des émissions du secteur aérien qui consommerait à lui seul l’équivalent du budget carbone de la France en 2050 !
5- Parce que la Commission européenne vient de proposer à la mi-septembre de viser une réduction de 55% des émissions de gaz à effet de serre de l’UE en 2030 par rapport au niveau de 1990, contre un objectif actuellement fixé à -40%, afin de parvenir à l’objectif de la neutralité carbone en 2050.
6- Parce que la Région Sud a fait de l’urgence climatique sa priorité ! En 2017, elle a lancé un grand Plan Climat. « Nous serons la première Région d’Europe à respecter les accords sur le climat et à décliner le pacte mondial de l’Organisation des Nations unies pour l’environnement. « Mon objectif est de faire de la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur une région exemplaire ». (Renaud Muselier) L’un des grands objectifs, consiste à réduire de 25 % les émissions de gaz à effet de serre issus des transports entre 2017 et 2021. Les objectifs prioritaires retenus de neutralité carbone et réduction de 50% des consommations d’énergies fossiles d’ici 2050 placent ce projet en contradiction avec cette politique.
7- Parce que la Métropole Aix-Marseille-Provence a adopté le projet de Plan climat-air-énergie métropolitain en septembre 2019, en déclarant : « La lutte contre le changement climatique est une priorité. Aix-Marseille-Provence a le devoir de prendre sa part dans ce combat visant à accélérer la transition énergétique et écologique d’une Métropole verte. Le Plan climat-air-énergie est une réponse locale aux enjeux globaux du changement climatique ». Il fixe les mêmes objectifs prioritaires de neutralité carbone et réduction de 50% des consommations d’énergies fossiles d’ici 2050 ce qui est contraire à ce projet.
8- Parce qu’il faut enfin répondre collectivement à la réponse : « Quand prendre l’avion, alors que son usage pour effectuer un trajet est en moyenne 15 fois plus polluant qu’utiliser le train, et 40 fois plus que le TGV ? »
9- Parce que « le transport aérien fait partie des quelques secteurs pour lesquels il n’existe pas, à court ni moyen termes, d’alternative technologique « décarbonée » conclut un rapport du Shift Project.
10- Parce que « l’industrie aéronautique avance toute une palette d’arguments que l’on retrouve dans les accords CORSIA : croissance neutre en carbone, carburants durables et mesures de compensation » alors que les scientifiques considèrent ces éléments comme du greenwashing ou, pour le dire plus directement, de l’enfumage » selon l’ATECOPOL.
11- Parce qu’en France, la moitié des déplacements par avion est le fait de 2% de personnes. Les mesures nécessaires à la diminution du trafic ne concerneront donc que les personnes qui ont les moyens et l’habitude de prendre l’avion. Car si les déplacements en avion sont devenus légèrement plus accessibles, prendre l’avion reste un marqueur social fort, confirmant la corrélation entre empreinte carbone individuelle et niveau de vie.
12- Parce que les avantages financiers mis en place pour inciter les gens à prendre l’avion doivent être retirés.
13- Parce que l’exonération de taxe du kérosène peut et doit être supprimée au niveau national, et la TVA sur les billets ramenée au taux normal de 20%.
14- Parce que les subventions régionales et locales aux aéroports et aux compagnies aériennes doivent également être supprimées et redirigées vers des secteurs d’intérêt collectif.
15- Parce que les 3 mesures précédentes permettraient de rétablir un peu de justice fiscale en faisant cesser l’effort économique fourni par toute la population pour maintenir une minorité de personnes dans les airs. Elles auront également un impact énorme sur l’amélioration de la qualité de vie et la santé des riverains d’aéroports et des populations survolées qui souffrent quotidiennement des nuisances de ce mode de transport.
16- Parce que la question de la régulation voire l’interdiction des jets privés et des vols d’affaires se pose également.
17- Parce qu’il est urgent d’inverser les priorités : non pas étendre le trafic aérien, mais construire un plan de reconversion de l’industrie et des emplois du secteur de l’aéronautique où les employés, élus et citoyens dialoguent ensemble pour penser la réorganisation de notre système de mobilité intégré à la réalité de nos territoires. Le savoir-faire des salariés doit être déployé dans des secteurs compatibles avec une société soutenable : développer la relocalisation des emplois avec le tissage d’un réseau local, redynamiser le tourisme local, les mobilités douces, la sobriété énergétique, développer le réseau ferroviaire avec la réhabilitation des trains de nuit intégrés dans un réseau européen et rendre ces transports accessibles à tout le monde.
18- Parce que, à quoi servent les recommandations du Haut Conseil pour le Climat :« il est nécessaire de redéfinir les perspectives de l’aérien de façon concertée, rigoureuse et évaluée » si l’on n’en tient aucun compte ?
19- Parce que l’on se trouve devant un déni de prise en compte du rôle de la Convention Citoyenne et du contenu de leurs propositions : « Nous voulons, d’ici 2030, favoriser les transports « bas carbone » pour diminuer les gaz à effet de serre émis par les vols nationaux et internationaux. Pour ce faire, nous proposons de :
PROPOSITION SD-E1 : Adopter une écocontribution kilométrique renforcé
PROPOSITION SD-E2 : Organiser progressivement la fin du trafic aérien sur les vols intérieurs d’ici 2025, uniquement sur les lignes où il existe une alternative bas carbone satisfaisante en prix et en temps (sur un trajet de moins de 4h)
PROPOSITION SD-E3 : Interdire la construction de nouveaux aéroports et l’extension des aéroports existants
PROPOSITION SD-E4 : Taxer davantage le carburant pour l’aviation de loisir
PROPOSITION SD-E5 : Promouvoir l’idée d’une écocontribution européenne
PROPOSITION SD-E6 : Garantir que l’ensemble des émissions qui ne pourraient être éliminées soient intégralement compensées par des puits de carbone
PROPOSITION SD-E7 : Soutenir, à moyen terme, la R&D dans le développement d’une filière biocarburants pour les avions »
20- Parce que d’avantage de ressources humaines et financières doivent être allouées à la conception d’autres solutions d’avenir permettant de réellement réduire l’impact du trafic aérien.
Pour nous, le choix est fait : refusons le crash climatique !
Mobilisons-nous pour la réduction du trafic aérien !
Le 3 octobre, nous marcherons sur les aéroports, dans la non-violence et le respect des personnes, pour demander la réduction du trafic aérien et la mise en place d’un plan de reconversion et de formation pour les employés du secteur.
Pour information :
Alternatiba Marseille, Action Non-Violente COP21 Marseille, Greenpeace Marseille, Extinction Rébellion Marseille, France Nature Environnement 13, le Collectif Climat Pays d’Aix viennent également d’inviter à participer à l’enquête publique.