Rentrée sociale 2020 : POUR LA CONVERGENCE DES SOLIDARITÉS !
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Rentrée sociale 2020 nationalement et à Marseille :
POUR LA CONVERGENCE DES SOLIDARITÉS !
Le fait est inédit .
Pendant le confinement s’est constituée à l’échelle nationale une large alliance de syndicats (CGT, FSU, Solidaires, Confédérations Paysanne …), de mouvements pour le climat et autres associations écologistes (Greenpeace, les Amis de la Terre, Alternatiba et Action Non-Violente COP21 …), et de mouvements de solidarité (Droit Au Logement…) : avec l’appel « Plus jamais ça ! Construisons ensemble le monde d’après » , ces organisations dénonçaient l’impréparation et les mensonges du gouvernement Macron et appelaient à une réponse commune aux urgences écologiques et sociales.
Elles proposent aujourd’hui un PLAN DE SORTIE DE CRISE :
https://france.attac.org/nos-publications/notes-et-rapports/article/plus-jamais-ca-34-mesures-pour-un-plan-de-sortie-de-crise
Attac participe pleinement à cette convergence.
Un collectif s’est constitué à Marseille. Il tiendra sa réunion de rentrée jeudi 17 septembre au nouveau local inter-associations La Base, 3 rue Pierre Roche.
D’ici là, un week-end de rencontre, réflexion, formation est prévu les 28-30 août à l’initiative de l’association Alternatiba. Le programme est en préparation.
D’autre part, à Marseille, les citoyens et leurs associations se sont affirmés comme des forces de résistance et de proposition.
– Suite aux effondrements d’immeubles de la rue d’Aubagne les associations intervenant sur le logement ont intensifié leur coopération, et des collectifs locaux d’habitants se sont constitués ou relancés, tels que le Collectif du 5 Novembre.
– Il en a été de même lors de l’état d’urgence face au covid 19 pour la solidarité alimentaire avec les familles des travailleurs précaires qui ont brutalement perdu leurs sources de revenu. Face aux carences de l’ancienne municipalité, ce sont les citoyens et leurs associations qui ont pris l’initiative de la solidarité.
– Du côté des associations écologistes, en janvier 2019 le collectif Alternatives Territoriales a publié un livret de 300 propositions concrètes pour le Plan Climat (PCAET) de la Métropole Aix-Marseille. Voir https://local.attac.org/marseille/climat-transition/article/300-propositions-pour-le-plan-climat-territorial-pcaet-de-la-metropole-aix. Sur tous les thèmes abordés (transports, logement, alimentation…) on retrouve la conjugaison de la justice sociale et de la sauvegarde du climat.
Le changement de majorité au Conseil Municipal laisse espérer une nouvelle politique qui réponde à la fois aux urgences sociales et aux urgences écologiques. Mais les obstacles seront nombreux, car les héritier.es du système Gaudin sont restés majoritaires au Conseil de la Métropole, ainsi que du département. Un facteur décisif sera le contre-pouvoir que peuvent constituer les citoyen.nes, leurs mobilisations, leurs associations, leurs propositions. Le chantier est immense.
Sur le logement par exemple,
pendant des dizaines d’années l’ancienne municipalité a laissé s’installer la pénurie de logements sociaux et a encouragé la spéculation immobilière, livrant les habitants les plus précaires aux propriétaires de logements insalubres et dangereux. Environ un dixième de la population vit dans des logements indignes. Quatre milliers de personnes ont été évacuées de leur logement pour cause de péril sans que la municipalité leur trouve de solution durable.
La première urgence est le respect des droits des habitants, formulés dans la Charte du relogement des personnes évacuées : https://charte.collectif5novembre.org/
Il faut démarrer la rénovation des logements dangereux (ce que l’ancienne municipalité n’avait pas fait), et pour cela assurer le logement temporaire des personnes évacuées : il faut réquisitionner les logements vides et aménager les locaux actuellement inoccupés.
Or l’urgence sociale d’un plan de rénovation des logements est aussi une urgence climatique.
Des rénovations telles que l’isolation thermique des logements et l’installation du solaire thermique (technique d’usage courant dans plusieurs pays méditerranéens), permettent non seulement de diminuer les factures des habitants, mais de diminuer les émissions de CO2. Aujourd’hui la rénovation des bâtiments pour leur mise en sécurité est l’occasion de leur rénovation thermique.
Cela nécessite des investissements, mais qui peuvent être amortis grâce aux économies d’énergie, à condition que des fonds publics soient utilisés pour des prêts à long terme. La relance du financement de l’économie réelle par l’État et les collectivités locales, donc la rupture avec la politique d’austérité, permet de répondre à la fois aux besoins sociaux et aux exigences écologiques.
Dans la plupart des cas il vaut mieux rénover les bâtiments existants que démolir pour construire du neuf, ce qui représente un gaspillage de matériaux et d’énergie. D’autre part la rénovation demande la création d’emplois dans les entreprises locales, ainsi qu’un accompagnement à la formation des travailleurs. Dans le bâtiment comme dans l’ensemble de l’économie, la transition écologique est bonne pour l’emploi : en gros, pour 1 emploi à supprimer dans les productions nocives pour l’environnement et le climat, il y a 2 emplois à créer pour la transition écologique.
Voir https://reseauactionclimat.org/publications/un-million-emplois-climat/ . Là encore, l’écologie se conjugue avec la justice sociale, à condition que la reconversion des travailleurs soit préparée démocratiquement et mise en œuvre dans le respect des droits de tous et toutes.
Pour la rentrée du collectif « Plus jamais ça ! Construisons ensemble le monde d’après", l’heure est à concrétisation locale de ses propositions nationales, et d’abord à l’écoute mutuelle avec les citoyens mobilisés sur le terrain, et à l’action en commun sur les dossiers locaux.