Journée Internationale des Migrants : une mobilisation réussie !
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Malgré un changement de lieu de dernière minute, imposé par la Préfecture, une petite foule variée était au rendez-vous PORTE D’AIX à 14 h ; un rassemblement significatif et un succès alors que nous vivons une campagne électorale où une fois de plus, les personnes migrantes sont prises pour cibles.
Les interventions et témoignages ont permis de rappeler les situations de droit et de non droit, des parcours de migration, les difficultés rencontrées et aussi les solidarités.
De rappeler l’état du droit au niveau international aussi puisqu’aucun pays occidental n’a encore signé la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille adoptée à l’ONU le 18 décembre 1990.
De rappeler enfin l’existence et quelques-uns des termes de la Charte Mondiale des Migrant.es, initiée à Marseille, la seule charte ayant été écrite par des migrant.es de tous les continents.
Les intervenant.e.s ont pris la peine de contredire pour la nième fois, avec force et en s’appuyant sur les faits, les mensonges, les mêmes depuis des dizaines d’années, inépuisablement répandus, par l’extrême-droite notamment, à propos des migrants.
Ils et elles ont raconté leur situation de travail, d’exploitation, les employeurs qui se permettent tout ; ils et elles ont expliqué aussi que la lutte paie ! avec les syndicats, avec les collectifs .... Les salariés, qu’ils aient ou non des papiers, ont des droits : le droit d’être payé déjà - et pas en dessous du SMIC ! - le droit à une indemnisation en cas d’accident du travail aussi.
En effet, contrairement aux indemnités journalières de maladie qui ne peuvent légalement pas être versées à une personne en situation irrégulière, les indemnités journalières d’accident du travail sont dues quelle que soit la situation administrative du salarié accidenté.
Puis la place a été symboliquement rebaptisée "Place RIACE" en soutien et en hommage aux habitants et à l’ancien maire de ce village de Calabre, très lourdement condamnés par la justice italienne en première instance (jusqu’à 13 ans de prison) alors que/parce que ce village a été pendant 20 ans un modèle d’accueil : "une utopie réaliste : l’hospitalité" comme le dit la plaque apposée sur la Porte d’Aix.
Les chants de la chorale La lutte en chanté puis de la musique dansante ont contribué à l’animation de ce samedi après-midi.
Accueillis par le Musée d’Histoire de Marseille, nous avons pu ensuite visionner le film "Un Paese di Calabria" en présence d’une, puis des deux réalisatrices.
Les 18 condamnés de RIACE ont fait appel de leurs condamnations ; ils ont besoin et auront besoin pendant des mois encore, de tous les soutiens possible.
En pièces jointes quelques photos.
Christine Mead