LA CIOTAT : Les militant.e.s étaient au rendez-vous pour exiger l’arrêt du massacre à Gaza !
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Le vendredi 1er mars, les Ciotadens se sont retrouvés en nombre significatif, Place des Maquisards à 18 h pour une manifestation réclamant :
- Halte au massacre à Gaza
- Cessez le feu total et permanent
- Accès libre et urgent à l’aide humanitaire
- Respect du droit international
- Des sanctions contre Israël
- Libération des otages israéliens et des prisonniers palestiniens
- Condamnation de tous les criminels de guerre
- Fin de la colonisation
- Paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens.
A l’appel de : Parti socialiste, Parti Communiste, La France Insoumise, Génération.s, Europe Ecologie Les Verts, Amnesty International, Ligue des Droits de l’Homme, Collectif Pour que Vive la NUPES
et le soutien d’Attac Marseille qui a relayé cet appel.
Vous trouverez, sur le lien ci-dessous, une vidéo de cette manifestation (Grand merci à Philippe pour la prise d’image et le montage !)
https://youtu.be/GpCbxE-8pNo?si=1x6...
Et ci-dessous, l’unique texte commun, écrit à l’avance et lu à plusieurs voix vendredi
1. Au nom de toutes les associations, organisations et partis politiques ici présents, nous exprimons notre soutien à la population de Gaza. Elle vivait dans une prison à ciel ouvert depuis des années et elle vit désormais un enfer depuis ces
quatre derniers mois. Bombardements incessants, destruction d’immeubles, d’écoles, d’hôpitaux, déplacement massif d’un million de réfugiés dans le sud de Gaza, manque de nourriture, situation sanitaire catastrophique.
Et déjà plus de 29 500 morts et 70 000 blessés. Plus de 50 journalistes assassinés.
2. Un moment décisif (un pas de plus dans l’horreur) a été l’irruption le 7 octobre dernier des forces armées du Hamas en Israël et l’opération menée dans les casernes et villages aux alentours avec les meurtres commis (on a compté 1181 victimes dont 860 civils) et la prise de 255 otages. C’est un véritable crime de guerre que rien ne peut justifier et que nous dénonçons en tant que tel.
Mais quelles que soient les horreurs commises, elles ne peuvent être réparées par de nouvelles horreurs.
La riposte du gouvernement israélien -visiblement surpris de cette incursion sur son territoire- a été radicale. Le gouvernement a pour objectifs déclarés « l’élimination complète du Hamas, et la libération des otages ». Cette incursion du Hamas en territoire israélien a déclenché un moment de stupeur et de sidération au sein même de la société israélienne. La majorité en effet estimait que tout semblait sous contrôle : l’autorité palestinienne de Mahmoud Abbas administrait la Cisjordanie et assurait la sécurité en soutien aux forces armées israéliennes et le Hamas s’occupait de l’enclave de Gaza. Par ailleurs les pays arabes voisins avaient pacifié les relations diplomatiques avec Israël.
3. En réalité le feu couvait depuis longtemps et la cocotte-minute a explosé.
Aussi, si l’on veut comprendre la situation, il faut revenir sur les 75 ans de colonisation progressive de la Palestine.
Le gouvernement israélien a soumis les Palestiniens à un enfermement, à un apartheid avec de nombreux checks-points compliquant les déplacements ou les rendant impossibles. Il a fait subir des humiliations constantes, il a permis ou soutenu des spolations de terres, de récoltes, l’implantation de colonies de juifs israéliens sur leurs collines. Il a mené des expéditions punitives et meurtrières contre les agriculteurs, les pêcheurs, bombardé les habitations de « personnes identifiées comme terroristes ». Les Palestiniens en réponse ont lancé plusieurs actions de résistance, en particulier les deux intifada.
4. Quelques rappels historiques qui ponctuent cette colonisation et répression ininterrompue
D’abord le 14 mai 1948 proclamation de l’État d’Israël, suivie d’un an de guerre avec les armées arabes. Résultat : 700 000 Palestiniens chassés de leurs domiciles et expédiés dans les camps de réfugiés au Liban, en Syrie, en Jordanie, en Cisjordanie et à Gaza
Juin 1967 la guerre des six jours : Israël occupe désormais l’ensemble de la Palestine
Puis une série de guerres dont la guerre du Kippour en 1973 impliquant l’Egypte, la Syrie et le Liban
1987 première intifada ou soulèvement à Gaza et en Cisjordanie
1993 les accords d’Oslo entre Yasser Arafat et Itzak Rabin puis l’enlisement du
processus de paix
En 2002 deuxième intifada
Fin août 2005 retrait des colons et de l’armée israélienne de Gaza après 35 ans
d’occupation
Janvier 2006 le Hamas remporte les élections législatives palestiniennes, puis prend le contrôle de Gaza. Depuis on assiste à des opérations militaires incessantes de l’armée israélienne. Alors arrive cette opération meurtrière du 7 octobre menée par le Hamas.
5. Aujourd’hui, la situation à Gaza est catastrophique ; l’UNWRA elle même qui procure une aide humanitaire (principalement l’alimentation) aux réfugiés est contestée, : 12 employés parmi les 13 000 présents à Gaza auraient soutenu le Hamas ! Du coup une enquête est en cours et son financement est interrompu par les USA, certains pays européens dont la France. Et désormais Nétanyahu, à la tête d’un gouvernement composé de l’ultra-droite et des ultras religieux, se propose de détruire Rafah : son cabinet de guerre vient d’annoncer que l’armée israélienne a proposé un plan d’évacuation des civils de la ville surpeuplée de Rafah où plus d’un million de Gazaouis se sont réfugiés.
6. C’est inacceptable : arrêtons le massacre, imposons un cessez-le-feu et une négociation pour une paix juste et durable, libération des otages et des prisonniers politiques !
Oui mais comment peser sur les événements ?
Seule la mobilisation internationale peut mettre fin à ce massacre.
Il n’y aura pas de solution autre que politique permettant la coexistence des deux peuples. Et la position des USA est à l’évidence déterminante.
Voici quelques propositions pour agir :
Au-delà de l’arrêt immédiat de toute livraison d’armes, toute coopération militaire et sécuritaire avec Israël doit être stoppée.
Pour l’Union européenne, il y a bien longtemps que l’accord d’association avec Israël aurait dû être suspendu.
De même, comment les pays européens peuvent-ils encore accepter sur leur territoire, les produits issus des colonies israéliennes ? Un appel au boycott des produits israéliens est d’ailleurs en cours.
Ainsi que le boycott de CARREFOUR qui installe des magasins dans les colonies israéliennes et qui offre des colis aux militaires de l’armée d’occupation.
L’État d’Israël n’a pas sa place parmi les nations olympiques des Jeux de Paris 2024. Comme les athlètes russes et biélorusses, les athlètes israéliens doivent pouvoir y participer, mais uniquement sous bannière neutre.
Si la question se pose, c’est d’abord parce que depuis 1948, Israël ignore systématiquement toutes les résolutions onusiennes lui enjoignant de se conformer au droit international.
Si la question se pose, c’est aussi parce qu’il n’est plus possible d’ignorer qu’Israël exerce à l’encontre du peuple palestinien dans son ensemble un régime d’apartheid.
Si la question se pose, c’est enfin parce que pèse maintenant sur Israël le soupçon de crime de génocide. Chaque jour sont bombardés des civils, des hôpitaux, des écoles, des centres de ravitaillement.
A ce titre, la France doit soutenir la requête de l’Afrique du sud à la Cour internationale de justice
Et malgré un silence coupable de la majorité des médias, malgré la répression et les atteintes à la liberté de manifester et d’expression en France, nous n’allons pas céder
et nous continuerons à dénoncer les effets de la colonisation, de l’occupation et de l’apartheid que subit le peuple palestinien.
C’est la survie de ce peuple qui est en jeu.