Retour sur la 2eme journée de l’Agriculture Paysanne et son Agroparade

Le 29 mars, c’était donc la 2ème édition de la Journée de l’Agriculture Paysanne à Marseille qui a posé ses stands au Parc du 26ème centenaire près de Castellane.

Moins de monde que la première, qui avait réuni l’an dernier 2 000 personnes sur la Ferme Pédagogique du Roy d’Espagne, mais quand même, quelques centaines de motivé.e.s !

Les 2 tables-rondes ont finalement rempli le petit amphi bien pratique situé dans un bâtiment à l’entrée du Parc.

• La première table-ronde a déroulé les actes et les actions que peuvent avoir les citoyens pour soutenir l’agriculture paysanne : acheter local et bio, faire partie d’une AMAP, investir dans la terre agricole mise à l’abri des appétits bétonneurs ou soutenir des projets paysans avec Terres de lien, s’engager aux "Amis de la Conf" créés précisément pour soutenir la Conf. Paysanne et Via Campesina, s’engager avec Attac ou au sein du collectif Stop Tafta/Ceta/Accord UE-MERCOSUR pour lutter contre ces accords de libre échange qui enrichissent principalement les multinationales au détriment de la paysannerie de tous les pays, mais aussi au détriment des droits sociaux (concurrence et moins-disant social) et de la planète (a minima avec les transports inutiles de marchandises). Les interventions de la salle ont permis d’y ajouter le monde de la culture : cinéma, théâtre engagé, livres et BD... qui participe aussi à ce soutien à l’Agriculture Paysanne et, on l’espère, vice versa !

• La seconde table-ronde mettait en valeur les "innovations" que propose l’agriculture paysanne, bien loin des innovations brutalisant la planète et les gens : les puissants n’ont que ce mot à la bouche, reprenons-en l’usage ! avec des paysans qui se regroupent pour fabriquer des machines agricoles durables, ajustables, pour savoir les réparer, pour l’entraide (l’Atelier Paysan). Avec des semences libres et fortes, tissées d’échanges, loin de celles qui s’achètent au prix fort et nécessitent intrants en tous genres chez Bayer-Monsanto. Avec l’agroforesterie et un débat sur moins travailler la terre pour en ramasser les fruits. Un débat qui reste en suspens bien sûr, puisque l’un des intervenants en venait à souhaiter, dans l’idéal, la disparition de l’agriculture... Ce qui n’était pas le souhait de tous, loin s’en faut.

Entre le temps gris, voire pluvieux et peut-être un défaut de communication, les stands des associations ont été assez peu visités. Les stands des paysans malgré une affluence modeste ont tout de même trouvé acquéreurs pour leurs bons produits locaux.

Ce qui a finalement été le plus animé, c’est l’Agroparade, une tradition sur Marseille oubliée depuis le COVID ! 200 à 300 personnes ont donc marché (ou roulé) de la Porte d’Aix au Parc du 26e centenaire, déguisées en patate, en poireau, ou en boule de cristal. C’était joyeux, dansant grâce à la batucada et à la musique, et revendicatif par les pancartes ou banderoles réalisées. Les photos, notamment celles de Mehdi Hemart et on le remercie vivement de les mettre à disposition, parlent d’elles-mêmes.

• Texte de Christine MEAD
• Photos (ci-jointes) de Mehdi Hemart (un grand merci pour la mise à disposition gratuite !) ; son set complet de photos sur l’Agroparade est en ligne ici : https://mehdihemart.pixieset.com/agroparade-marseille/