À Marseille, 85 militant·e·s d’Attac mettent Total « hors-service »
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Contre l’impunité des multinationales, les citoyen·ne·s mettent « hors service » Amazon, BNP Paribas et Total.
Samedi 12 octobre, 85 militant·e·s d’Attac ont mis #HorsService la station Total du boulevard Sakakini à Marseille. 80 autres actions sont organisées par Attac en France à l’occasion de la semaine internationale de lutte contre l’impunité des multinationales.
Sur l’un des boulevards les plus fréquentés de Marseille, les militant.e.s ont bloqué la station Total pendant 30 minutes. La multinationale française fait partie des plus grands producteurs d’énergies fossiles au monde et continue d’investir massivement dans le pétrole et le gaz, alors que ces énergies sont responsables du dérèglement climatique. C’est aussi une spécialiste de l’évasion fiscale, avec ses 169 filiales dans des paradis fiscaux.
Puis des militant.e.s ont mis symboliquement hors service une agence BNP-Paribas.
Selon Christine Mead, présidente d’Attac Marseille : « Les multinationales ont atteint un niveau de pouvoir disproportionné et dangereux. Elles profitent de toutes les opportunités qui leur sont offertes pour accroître leurs profits au détriment du reste de l’humanité et de la planète. Leur impunité alimente le sentiment d’injustice sociale, fiscale, écologique et la colère populaire. Nous ne pouvons plus les laisser faire et nous devons nous libérer de leur emprise néfaste ».
Pour Raphaël Pradeau, porte-parole d’Attac France : « Tant que les États laisseront les multinationales échapper aux impôts, détruire la planète et sacrifier leurs salarié·e·s en toute impunité, les citoyen·ne·s multiplieront les actions pour mettre les multinationales hors d’état de nuire ».
En janvier 2019, Attac France et les membres de la campagne européenne « Des droits pour les peuples, des règles pour les multinationales » lançaient une pétition, qui a récolté la signature de plus de 645 000 citoyen·ne·s européens à ce jour. Cette campagne dénonce la justice parallèle qui protège les entreprises multinationales et demande l’introduction de régulations les contraignant à respecter les droits humains et l’environnement.
A ce jour, près de 3 400 traités de commerce et d’investissement protègent les intérêts des multinationales par le biais de mécanisme d’arbitrage entre investisseurs et États, alors qu’aucun texte international juridiquement contraignant ne garantit qu’elles respectent les droits humains et de l’environnement tout au long de leur chaine de production.
Du 14 au 18 octobre, auront lieu d’importantes négociations : à Genève sur le projet d’un traité onusien contraignant encadrant les activités des multinationales et donnant aux victimes de leurs agissements un plein et entier accès à la justice ; à Vienne sur la mise en œuvre d’une cour multilatérale sur les investissements qui reviendrait à relégitimer et généraliser les mécanismes d’arbitrage entre investisseurs et État.
Cette journée d’action vise à mettre la pression sur les pouvoirs publics afin qu’ils mettent un terme à l’impunité dont bénéficient les multinationales.
Ces actions ne sont qu’une étape : nous promettons un « vendredi noir pour Amazon » à l’occasion du Black Friday les 29 et 30 novembre.