COMMUNIQUÉ DE SOUTIEN À GENEVIÈVE LEGAY
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Le comité local d’Attac Marseille s’indigne et condamne la charge inutile et violente des forces de l’Ordre sur la Place Garibaldi à Nice, contre un rassemblement pacifique, charge qui a entraîné de graves blessures à notre camarade d’Attac 06, Geneviève Legay.
Nous prions le comité local de Nice de lui transmettre, ainsi qu’à sa famille, tout notre soutien et nous espérons son rétablissement rapide.
Alors que la liberté de manifester est en réel danger, la sagesse, comme le dit le Porte Parole d’Attac France, c’est bien de défendre cette liberté et de la défendre pacifiquement, comme le faisait Geneviève.
Mais que veut ce Président ? Que les seules personnes qui s’aventurent pour manifester dans les rues soient jeunes, entraînées, équipées et prêtes à en découdre ?
Il n’y a aucune sagesse à vouloir chasser des espaces publics, les personnes responsables, toutes les générations ensemble, les représentants d’associations, les militants non violents et pacifiques.
Plus généralement, la situation de Geneviève est à mettre en parallèle avec le nombre de blessés graves et de personnes mutilées par la répression de plus en plus systématique de toute manifestation, y compris pacifique, et ce phénomène a débuté bien avant le mouvement des gilets jaunes, notamment contre les cortèges lycéens et étudiants.
Le même jour, samedi 23 mars, à Marseille, le cortège pacifique, auquel nous participions, pour demander la fermeture du local d’un groupe d’Extrême Droite, le Bastion Social, a été chargé par les forces de l’ordre de manière totalement brutale et incompréhensible.
Des militant.e.s, syndicalistes venus manifester pacifiquement leurs opinions, ont reçu des coups, à la suite de l’ordre donné de charger aux forces de l’ordre, notre camarade de la CGT a fini en garde à vue, garde à vue qui n’a été levée que dimanche dans l’après-midi et encore avec une convocation devant le Tribunal.
De toute évidence les plus hautes autorités de l’Etat ont délibérément choisi la stratégie de la tension en organisant une répression disproportionnée par une utilisation inappropriée des forces de l’ordre, dont l’une des missions devrait être au contraire la garantie de nos libertés collectives.
Les structures militantes, associatives ou syndicales, celles-là même qui portent le sens social, la solidarité, qui maintiennent l’effervescence des idées, la défense des droits collectifs face à l’égoïsme, sont-elles désormais sciemment ciblées par la Police ?
Nous appelons à une réaction collective pour rappeler à ce gouvernement que ces organisations citoyennes ont largement participé à la construction d’une société plus juste, plus humaine, à l’écriture du droit, et qu’elles constituent autant de contrepouvoirs indispensables à la respiration d’une Société entière et à son évolution.
ATTAC MARSEILLE, LE 26 MARS 2019.
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