UN RASSEMBLEMENT FEMINISTE COLORE CE DIMANCHE ET DEMAIN, 8 MARS, ON MANIFESTE DEPART A 15 H DES REFORMES !
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Ce dimanche 7 mars sur le Vieux Port, les femmes ont fait entendre leur voix.
Les militantes et militants Kurdes ont descendu la Canebière avec de magnifiques banderoles et pancartes contre les féminicides, pour la vie, pour la liberté, et se sont joints aux associations, syndicats et partis réunis sur le Vieux Port.
Une batucada d’enfer a rythmé les interventions des associations, chacune sur un thème pour ne pas toutes répéter la même chose.
ATTAC MARSEILLE s’est exprimée en deux courtes interventions.
Ci-dessous, la seconde, portant sur FEMMES et MULTINATIONALES.
Demain, nous publierons la première sur FEMMES et MIGRATION
24 avril 2013 : l’effondrement du Rana Plaza au Bungladesch provoque plus de 1 100 morts et rappelle au monde, l’immense coût humain de la loi du marché, telle que pratiquée et revendiquée par les Multinationales : acheter au moins cher, et donc au moins-disant social et environnemental.
8 février 2021 : l’inondation d’un atelier de confection situé en sous-sol et sans issue de secours à TANGER au Maroc provoque la mort de 28 personnes dont 19 femmes.
Est-ce que l’histoire bégaye ? Oui, tant qu’on ne remet pas en cause cette recherche du moindre coût, y compris de la part des consommateurs et consommatrices, mais surtout de la part des multinationales qui organisent ce système et la concurrence entre pays.
Cela dit : depuis le Rana Plaza, il y a eu des victoires et pour les amplifier il faut connaître et utiliser les textes :
– Novembre 2015 : un accord cadre mondial est signé entre H&M et Industrial global Union pour toute sa chaîne de production soit 1.8 million de personnes, qui a bien servi depuis, notamment pour obtenir la réintégration de nombreux syndicalistes licenciés au Myamar.
– 27 mars 2017 : Dans les derniers jours du mandat HOLLANDE est votée en France la loi relative au devoir de vigilance des Multinationales : elle oblige les sociétés ayant un siège en France et plus de 5 000 salariés à établir, appliquer puis contrôler l’application d’un plan de vigilance sur le respect des droits humains, de la santé et la sécurité des travailleurs et de l’environnement, dans toutes leurs filiales, directes ou indirectes et chez leurs partenaires et fournisseurs habituels.
A défaut, elles doivent répondre, sur demande de toute victime, des conséquences qui auraient pu être évitées si elles l’avaient fait.
Cette très belle loi est insuffisamment appliquée et forcément limitée aux multinationales françaises.
– Mais, depuis 2014, à l’ONU, se négocie un traité instaurant des droits pour les gens et des règles pour les multinationales.
Le 6ème round de négociation a eu lieu fin octobre 2020 : c’est lent surtout que certains, comme l’Europe, freinent des 4 fers. Et pourtant, ce traité contient exactement la même logique que la loi votée en France : imposer des limites en termes de droits humains et environnementaux aux multinationales et à la loi du marché qu’elles pratiquent à l’échelle planétaire.
Il faut que les féministes s’en emparent ! tout comme les Syndicats ! tout comme les défenseurs de l’environnement ! pour contraindre les Etats à avancer dans sa finalisation et sa signature.