RASSEMBLEMENT CONTRE L’EXTRADITION DE JULIAN ASSANGE VERS LES USA
par
Ultime appel de Julian Assange au Royaume-Uni pour empêcher son extradition vers les Etats-Unis
RASSEMBLEMENT MARDI 20 FÉVRIER 18h VIEUX-PORT MARSEILLE
Premiers appelants locaux à ce rassemblement : LDH Marseille, ATTAC Marseille et AMNESTY INTERNATIONAL Marseille
RAPPEL : Après une adolescence marquée par 5 ans de vie semi-clandestine avec sa mère et son demi-frère pour fuir l’emprise d’une secte, Julian Paul Assange, né en
1971 à Townsville en Australie, devient un "hacker éthique : il ne détruit rien et agit dans le but de la connaissance et de renforcer la sécurité".
Il est le fondateur de WikiLeaks, qui publie en 2010, notamment grâce aux transmissions de Chelsea Manning, ancienne analyste militaire de l’armée des États-Unis, un ensemble de documents classés secrets défense américains sur les exactions et crimes de l’armée américaine en Irak et en Afganistan, des circuits de corruption de dictateurs africains ou de certaines compagnies russes offshore. Dès lors, poursuivi par les USA pour "espionnage" et vivant en liberté surveillée en Angleterre, il se réfugie à l’Ambassade d’Equateur de Londres en juin 2012, pour éviter une extradition vers les USA. Il y restera 7 ans, sans jamais pouvoir en sortir. Le changement politique intervenu en Equateur en 2019, entraîne sa livraison aux autorités britanniques.
Assange est incarcéré en détention provisoire à la prison de haute sécurité de Belmarsh depuis le 11 avril 2019. De nombreux observateurs, comme le Rapporteur spécial des Nations unies Nils Melzer constatent une dégradation de sa santé du fait de l’isolement dans lequel il est maintenu et du stress intense dû aux menaces qui pèsent sur lui, et appellent à mettre un terme à la « persécution collective » dont il est victime.
Pour le poursuivre, les USA lui refusent le statut de journaliste qui lui est pourtant reconnu les instances internationales du journalisme.
Les 20-21 février, la Haute Cour britannique examinera la recevabilité de l’ultime appel de Julian Assange au Royaume-Uni pour empêcher son extradition vers les Etats-Unis, où il risque jusqu’à 175 années de prison. À l’issue de ces deux jours d’audience, ou bien les deux juges de la Haute Cour autoriseront le fondateur de WikiLeaks à présenter formellement cet appel, ou bien ils le lui refuseront et il pourrait être extradé dans la foulée, dans les 48 heures selon Stella Assange.
Dans ce second cas de figure, Julian Assange aura la possibilité de présenter un recours auprès de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) mais celui-ci ne sera pas suspensif et on ignore à ce stade si le Royaume-Uni respectera cette procédure et surseoira à l’extradition. C’est pourquoi les avocats présenteront parallèlement une demande de suspension de celle-ci.
L’urgence est donc immense en ce mois de février. Il importe d’informer et de mobiliser comme jamais sur le sort du journaliste australien, persécuté depuis bientôt 14 ans par Washington et certains de ses alliés pour avoir notamment révélé, grâce à la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, des crimes de guerre commis en Irak et Afghanistan par l’armée états-unienne.
Le risque imminent d’extradition a conduit à l’organisation de l’opération nommée « Day X » : le 20 et/ou le 21 février, des rassemblements pour demander la libération de Julian Assange auront lieu un peu partout dans le monde, le principal rendez-vous se tenant bien sûr à Londres, où le journaliste le plus primé du XXIe siècle est emprisonné depuis cinq ans dans la prison de haute sécurité de Belmarsh.